Flamby à Chambéry
A Chambéry, les visites présidentielles se suivent et se ressemblent. Après Sarkozy en 2010, la visite d'Hollande n'aura en rien innové, puisqu'elle se sera de nouveau caractérisée par un déploiement de force tout à fait hallucinant : pas moins de 5 compagnies de CRS, des gendarmes mobiles et toute la flicaille de Chambéry avaient été déployés autour du Phare, survolé par un ballet d'hélicos, ce qui montre que malgré la crise les puissants savent trouver les moyens de leur politique. Avec fanfare et tout le tralala, Hollande a pu arriver vers 11h, après que tous les alentours avaient été radicalement nettoyés, puisque la police aura frappé encore plus fort que ne le faisait Sarkozy, afin que la presse ne puisse disposer d'aucune image montrant la moindre opposition.

Alors que la préfecture avait autorisé une manifestation syndicale entre le centre de tri postal et le rond-point du Phare, la police a ainsi employé tous les moyens pour empêcher qu'elle puisse se tenir. Des manifestants qui se rendaient au rassemblement ont été interpellés, certains ont vu leur drapeaux confisqués ou ont été contraints à faire demi-tour et les militants de la LDH, qui s'étaient donnés un rendez-vous intermédiaire, ont tout simplement été empêchés de se rendre sur les lieux du rassemblement. Le rassemblement s'est trouvé de plus encerclé par les CRS qui ont interdit tout défilé, contrairement à ce qui avait été pourtant convenu avec la préfecture.

Non content de s'asseoir ainsi sur le droit de manifester, la police a multiplié les provocations. Après avoir interpellé une quinzaine de réacs cathos de la "manif pour tous", elle n'a trouvé d'autre idée que de les accompagner jusque sur les lieux du rassemblement syndical, provoquant ainsi un début d'échauffourée. Puis, trouvant que le rassemblement faisait encore trop de bruit, la préfecture socialiste a envoyé, juste avant l'arrivée d'Hollande, les CRS encercler le fourgon de la CGT, pendant que la police entrait dedans pour arracher tous les fils de la sono, afin de la rendre inutilisable. Force aura été de le constater : en matière de liberté publique et de droits démocratiques, Flamby aura fait finalement encore pire que Sarkozy !