Compte-rendu du conseil municipal du 18 avril 2011
Par Laurent le mardi 19 avril 2011, 01h02 - Lien permanent
Une centaine de personnes avait répondu présent au rassemblement contre la hausse des impôts. Très inquiète, Laclais a décidé d'ouvrir la séance en faisant projeter une video sur les aspects techniques des travaux des Halles, histoire de gagner un peu de temps, puis, après que deux militants eurent pris la parole, pour expliquer leur opposition à la hausse des impôts locaux, Laclais s'est lancée dans un très long monologue, expliquant pendant une demi-heure qu'elle était de bonne volonté, que la municipalité défendait les services publics et les plus pauvres et blablabli et blablabla. Au bout d'1h30, quand les manifestants eurent de guerre lasse quitté la salle du conseil municipal, le ton a brutalement changé et on est passé à l'étude véritable des dossiers.
On a commencé par le compte administratif 2010 de la ville : c'est le document rédigé par la Trésorerie qui permet de connaitre l'état des comptes de la ville. Contrairement à ce que raconte Laclais, ce compte administratif montrait que la situation de la ville était tout sauf catastrophique. Non seulement l'exercice 2010 se terminait par un excédent de 5 millions d'euros, mais la ville avait été en plus capable d'affecter 2 autres millions au remboursement de la dette.
Par ailleurs, le compte administratif 2010 montrait que si les finances de la ville se portent plutôt bien, l'état des services municipaux était en revanche plus problématique. Les dépenses de personnel n’ont en effet augmenté que de 0,8 %, ce qui, avec une inflation de 1,8 % pour 2010, se traduisait par une baisse du budget de 1 % en euros constant. Cela a eu des conséquences très importantes sur l'emploi public : l'état des personnels publié par la Trésorerie montre en effet que la ville a supprimé en 2010 43 emplois, dont 26 postes de fonctionnaires. Par ailleurs, le budget alloué aux services a été diminué de 4,4 % (soit 6,2 % en euros constants). Si la mairie socialiste ne fait visiblement pas le choix du service public, elle a bien tort, car les chiffres de la gestion du stationnement montrent que le choix du privé n'est jamais gagnant .Le compte administratif permet en effet de constater que si les parkings et parcmètres ont rapporté 3 millions d'euros, Vinci, qui n'emploie en tout et pour tout qu'une dizaine d'employés, s'est débrouillé pour rafler 2,6 millions sur la recette, ne laissant à la ville que 12 % de la recette, qui ne suffisent pas à couvrir les frais de la brigade de stationnement.
Comment comprendre que les finances de la ville puissent être dans un état correct, alors même que la ville mène une politique d'austérité très prononcée dans ses services ? La raison est simple : la ville a choisi en 2009 de répondre positivement au gouvernement qui proposait aux collectivités locales d'augmenter leurs investissements afin de relancer l'activité. Par rapport au niveau de 2008, la ville a ainsi accru ses investissements de 46 % en 2009 et de encore 11 % en 2010. Et comme il faut bien prendre l'argent quelque part, il a été pris sur le budget des services municipaux.
On est ensuite passé au vote du budget 2011 qui est marqué par un nouveau tour de vis pour les services municipaux. Cette année, ce sera 0 % d'augmentation pour le personnel, soit une nette baisse du budget de 1,6 % en euros constant, ce qui se traduira nécessairement par une nouvelle vague de suppression d'emplois. Par ailleurs, les services devront fonctionner avec une baisse de 1,5 % de leur budget, soit une diminution de 3,1 % en euros constants. La cure d'austérité est telle que même la droite a trouvé la potion sévère ! Cela ne gène en rien Laclais, qui a fait preuve d'une incroyable mauvaise foi, allant même jusqu'à nous expliquer qu'elle ne supprimait pas des emplois, alors que les chiffres de la Trésorerie démontrent exactement le contraire !
Au niveau social, un chiffre illustre la politique de la ville : pour 2011, le budget du Centre Communal d'Action Sociale sera diminué de 2,9 %, ce qui en euros constant correspond à une baisse de 4,5 % ! En fait, la seule chose qui intéresse Laclais, c'est de pouvoir garantir son budget d'investissement. Après avoir fait voter lors du dernier conseil municipal son projet d'aménagement des berges de la Leysse, il lui faut désormais le financer : or, en l'état, le projet coûte 100 millions d'euros, dont les 3/4 sont à la charge de la ville et de la communauté d'agglomération. Dès lors, la municipalité n'a qu'un but : dégager sur le budget de fonctionnement le surplus nécessaire au financement d'un projet, dont Bernadette Laclais n'a pas hésité à dire que Chambéry n'en connaitra dans ce siècle aucun d'aussi important.
Juste avant de voter la hausse des impôts, Guy Fajeau a pris la parole au nom, a-t-il dit, du Front de Gauche. En bon stalinien, il a d'abord commencé à s'en prendre aux méchants gauchistes qui se trompent de cible en s'attaquant au Parti socialiste et aux diverses composantes de la majorité municipale. Puis, il a expliqué que le Front de Gauche soutenait le budget municipal, qu'il trouvait "très équilibré", avant d'affirmer sans rire que Chambéry était une ville très attaché au service public, qui n'avait pratiquement rien délégué au privé (!). Pour finir, il a expliqué que "l'opposition à l'impôt relève d'une posture populiste" et a conclu en expliquant que de toute manière tout irait mieux si on on élisait en 2012 des élus du Front de Gauche. Depuis le début du mandat, jamais les élus du PCF/Front de gauche n'étaient allés aussi loin dans la défense de la politique municipale : si on a longtemps espéré que les élus communistes, ou du moins certains d'entre eux, pourraient un jour évoluer du bon côté, force est de constater qu'il n'y a vraiment rien à faire avec eux.
Au terme de ce débat, on est passé au vote. La majorité municipale, Verts et Front de gauche compris, a donc voté ce budget de casse des services publics et la hausse des impôts qui va avec. J'ai voté contre et la droite s'est aussi opposée au budget et à l'augmentation des impôts.
On a poursuivi le conseil municipal en étudiant différents dossiers. On a par exemple voté les conventions avec l'enseignement catholique, qui achèvent le processus de transformation des contrats qui lient la ville et les établissements privés ; concrètement, cela signifie que la ville paye désormais pour chaque élève des écoles primaires catholiques la somme de 658 euros par an, alors qu'auparavant elle ne versait que 218 euros. On a terminé sur le voeu que la majorité avait déposé pour condamner les suppressions de postes dans le premier degré. La droite n'a pas participé au vote et j'ai bien sûr voté pour, non sans quelque amusement, car il est assez drôle de voir les socialistes dénoncer la casse de l'emploi public quand on voit la manière dont ils gèrent l'emploi public à la mairie de Chambéry !
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Commentaires
l'occupant n'a jamais gagné dans le maquis. laissez les se perdre.
la guérilla est une expérience infame. L'essentiel est de reconnaitre les arbres, et les traces dans la nuit. la gauche a toujours trainé avec les centristes
depuis le MRP et les cathos résistants; parlez d'autres choses, il sont si bornés qu'ils vous énonce les monatagnards la révolution française; ils vous traite d'handicapés quand vous parlez culture pour tous; le sens même de l'existence de ces pseudo-68ards est en fait de détruire tout ce qui est culturel et créatif, au motif du travail , d'un modèle patriarcal ancestral, d'une vie tranquille chez Ikéa , et du nombre de morts en fait qu'ils comptent dans leur rang. Quand voyus leur crachez au nez la caisse qu' ils ont pas hésité a faire sauter à plusieurs reprises , ils vous racontent leurs vacances , conseillent les notres, détente, "compétences". ça c'est un truc fantastique: mettre tes "compétences" au service du groupe. Ok ils reconnaissent, ou ils se foutent. ils sont de gauche, progressistes, on leur doit de nous avoir fait rêver , et grandir , un peu , parait-il.
il parait qu' on aurait la vie "facile". qu' après la guerre c'était moins drole.
Que pour cette raison, il faut accepter, l'inflation, la hausse des prix, le gel des salaires
qui est en fait des choses permanentes dans l'histoire
il y a même un connard de la FCPE pour expliquer que la croissance est le sens de l' histoire, et qu'il faut cela pour motiver la société, le progrès. le même pour dire que la retraite à 60 (5 ans en moins !) est la raison principale des déficits, et qu'il faut bosser, comme depuis toujours. le m^me pour sortir que" tous les extrêmes se valent" besancenot comme le pen et se gausse tranquille d'avoir fait des manifs dans les années 80 et d'avoir voté ps pendant 20 ans
je ne sais pas ce qu' il faut, aller à la guerre avec chacun
Je pense que la meilleure, est la clope que l'on allume au soir , et les regards parfois que l' on croise
qu' importe la place
il ne faut pas avoir la place du mort,
tu sais, celle du passager clandestin, celui qui se fait porter, tranquille.
c' est un peu comme ça quand le projet ne suffit pas à porter tout le monde;
et! donc on répartit dans la nature
par la force des choses, puisqu' on se met d'a ccord sur pas grand chose, sinon qu' il faut se marrer.
dans le taxi, la banquette arrière me va bien, merci.
Ernest,
le sens de la vie n' est pas le même pour ceux d' entre nous qui ont grandi dans un quartier populaire et dont les parents avaient des petits salaires. ils doivent leur vie a eux meme. ils ne se sont jamais laissés porté: par quoi que ce soit. ils n 'ont pas eu le luxe de l'art , et pour ceux qui l'ont eu ....le blackout, le rien
l'alignement sur le travail, la survie, la dureté , un festival de cinéma par là pour affiche de la communauté de communes, 4 jours par an, à 15 euros la séance.
j'aurai envie de te dire laisse tomber. concentre toi sur ce que t' as envie, ce que tu sais faire, éclates-toi fais du théatre, prend des cours de guitare tu rendra service a beaucoup de monde. aider les gens n' a aucun sens , ils ont appris à faire sans.
je ne suis pas contre un bel homme qui m'aide , et riche .
pour le PCF, ils ne se sont jamais dissociés de la nation . tu connais l'histoire de jacques Duclos. A gauche, c'est la peste; au centre comme chez les socialistes. De tout temps, il faut les fiche dehors des assemblées.
Sans l'URSS, c'est l'enfer, on ne sait plus d'où vienne les ordres.
l'extreme-gauche n'a jamais existé sur la scène politique de ce pays. qu' en cercles confidentiels, marxistes et intellectuels né dans les années 60. c'est une sorte d'objet mal identifié; le bon de quelque chose, inconnu pour beaucoup et en tout cas les 25% d'une catégorie de gens qui ont voté PC , CGT un jour
cette extreme-gauche n' est pas mauvaise en économie: "euro constant" qu 'est ce est ce?
de l' argent?
moi aussi , j' avais écrit des commentaires avant de lire le compte rendu .
il reste qu 'il faut abattre le centre gauche
qui nous assomme quotidiennement.
cela commence par arrêter toute forme de recherche d'emploi pour les chomeurs, qui est à l'image des incompétents et des idiots de Pole emploi, un outil de domination du systeme sur les précaires .
bill, aider les gens n'a aucun sens, mais il reste des outils formidables bien utiles pour vraiment penser à faire quelque chose de la vie: le RSA , les allocations familiales toutes les prestations et indemnités., il ne faut pas hésiter à aller chercher, faire des enfants si nécessaire.
la gauche a laché le travail , la culture, la politique aussi; bref il faut la chercher la ou elle est maintenant. J'avais lu un temps les cochonneries de jaurès , de marx sur le travail: mais en fait nu, le travail est une galère et n'a rien d'émancipateur. c'est une machine à rendre inutile le prolo.
j'entend les remarques du PC: ce qu'on cherche ce ne sont pas les assises historiques du mouvement ouvrier, mais la structure et le mouvement gauchiste, qui est de nature culturelle; associé à la connaissance. le débat sur le matérialisme mène à l'intéressement des ouvriers aux dividendes , aux revendidations d'entreprise , à la substitution des comités d'entreprise aux syndicats..à la mort du fait politique. le matérialisme mène au pognon et aux démarches commerciales.
A ce sujet, les emplois publics ne sont pas la panacée. l' idéal en quelque sorte est d'avoir un concours , de faire quelques années de salaires et de démissionner ensuite. le risque est d'accumuler trop d'années, et au final de ne plus être capable de rien. c'est une stratégie bien rodée, bien intégrée à la stratégie de réforme de l'Etat. une autre solution est d'avoir le concours, faire un an ou 2 de stage, puis s'en aller. il convient cependant de penser assez tôt à construire un autre etat, un petit etat dans l'Etat, en quelque sorte.
Si on est un peu moins radical, on s'aperçoit qu' il y a tout type d'emploi public territoriaux: gestion, finances, mais aussi jardinage, voirie, police..;
chacun peut trouver chaussure à son pied; c'est aussi une bonne formation de jardinier:
les bacs à fleur, arroser largement c'est un tremplin pour des jeunes en insertion; à ce propos le syndicat mixte savoiedéchets recrute pour l'usine d''incinération, des agents de retraitement des déchets hospitaliers http://www.chambery-metropole.fr/40...
en emploi d'été; c'est en particulier destiné à des étudiants chambériens soucieux de financer leurs études. transmettez au NPA.
"transmettez au NPA." vous prenez ce blog pour quoi?
Il ne faut pas discuter de la nécessiter d'avoir un emploi stable. vous n' avez personne autour de vous, dans votre famille atteint par le cancer ou la maladie à 50 ans. Vous ne connaissez pas les conséquences de la chimio. vous vous rendez compte alors que le seul bonheur est de se réveiller vivant chaque matin, et que le seul sectarisme qui vaille est celui de la joie de vivre et du partage.
A 25 ans si vous aviez su, vous auriez moins fumé.
ce n' est pas le sujet. Le travail est à l'origine des maux de la classe moyenne: dépression, maladies, AVC.
on voit que les principaux chocs
arrivent à l' age des responsabilités prise par un cadre: burnout, dépression au travail, cadences, conflits, licenciements. les cours de management en école d' ingénieur, la sélection en prépa, la concurrence à la sortie et certains échecs aussi, sont justement fait pour vous préparer à cela dès les études.
ça sent la loose.^^ méfiez vous, il y aura tjs un prépuce du mjs pour faire son repas de vos états d'ames.
ok, mais alors les idées , sans système d'idéologie qui rapproche le discours de l' extreme-gauche à celui du travail comment porte t on une préférence sur l'emploi public?
Par ailleurs, ce que veut dire genevièv, c'est que l'engagement, comme la conviction sont des deuils du loisir, du dilettantime, d'une forme d'existentialisme. il me semble que la posture des militants ne soit pas de ce type; et quand bien même dans notre monde actuelle, serait il nécessaire de défendre une telle vie?. en outre, compte tenu de cela, le choix d'un engagement suppose t il autant de dévouement qu'il y a un temp ou il fallait construire le socialisme. l'enjeu en valait la peine
"l'ame" comme dit vaut plus..maintenant qu'hier. cependant, pour tenir, au boulot comme dans ce milieu il faut une méthode, une organisation et un corps politisé
coment vous expliquez sinon que le npa existe partout alors que 15 militants parfois font tourner à eux seuls, un seul comité?
je pense que pour intégrer le npa, il ne faut craindre de dépasser aucune limite; voyez vous la subversion est de différente nature
de la poitrine tatouée, aux anneaux aux deux oreilles il faut ce qu' il faut
pas d'omelette sans casser les oeufs
en outre il est possible de militer de différentes manières comme se promener en manches courtes place st léger et aguicher le passant avec le beau papier luisant des tracts.
il faut aimer l' homme, et ce qu' il y a de plus bon en lui, et surtout se donner les moyens de porter une idée qui nous dépasse totalement; il ne faut pas craindre d' aller à contre courant même si c'est au prix de se sentir différent
il vaut mieux alors crier, hurler ce qu'on pense avec la voix de la sincérité et de la passion
n'exagérons rien, l'engagement est un projet relativement raisonné et froid. il faut calculer, car ça n'est pas sans conséquences évidentes sur les existences. la lutte révolutionnaire au quotidien est une effort très lourd. le militantisme nait d'un sentiment de tristesse profond.
il faut savoir être lucide et patient, sans jamais s' enflammer face aux toussotements de la vie.
est-ce fondamentalement un problème que Bakounine se tape des hommes?
on ne sait s'il s'agissait de l'inverse, que les hommes plutôt aimaient Bakounine, bien plus que lui les aimait. l'anarchisme supposait une réflexion permanente, une grande instabilité mentale, des voyages interminables dans des conditions dégueulasses (poussières, stop, marche à pied..) accompagné d'écriture. on sous-estime trop la vie de ces nomades et on ne comprend jamais le sens d'une existence vouée à une cause jamais (re-)connue. comme si la gauche n'avait produit que des figures charismatiques comme le Che, staline et consorts
tout porte à croire qu'il s'agissait d'une posture provocatrice d'un intellectuel qui a utilisé les ficelles d'une société pour s'échapper d'une appartenance à son élite;
c'est un grand complexe d'etre inclassable tout en ayant des choses à dire; il faut choquer et rendre aux gens ce qu'ils cherchent: des classifications, des catégories, des réputations, une identité simple, limpide; l'impossibilité de voir le changement au fil du temps!
si tel n'est pas le cas, il faut en avoir de sacrées pour s'aventurer sur ce terrain ^^
perso j'oserai pas
mais c'est bien ce qu' on dit !
ha ,c'est pas comme ça que tu la feras tomber Bernadette qui est si chouette ,mais si tu lui parler des budgets des associations de chambery et métropole ,là ce serait gagnant ,voir meme plus que de te prendre la tete avec vinci et l'état .